On connaissait les danseuses affriolantes du carnaval de Rio ou le penchant des Brésilen(ne)s pour le culte du corps. C’est maintenant un parc d’attractions sexuelles qui se construit à Piracicaba, dans l’Etat de São Paulo.

 

A l’origine du projet, l’homme d’af­faires Mauro Morata avertit d’emblée les curieux: «ce ne sera pas un endroit pour les reli­gieuses, mais on ne va pas non plus essayer de recréer Sodome et Gomorrhe…» Il espère recevoir jusqu’à 3’000 visiteurs journaliers sur les 150’000 mètres carrés que comptera ErotikaLand. Le tout pour presque 20 millions de francs d’investissement. Le prix du ticket d’entrée avoisinera les 100 francs suisses.

 

Que réserve le parc aux visiteurs?

Parmi les attractions présentées, un cinéma en 3D avec des sièges vibrants qui provoquent également des sensations de chaud et froid, éveillera leurs sens afin de profiter pleinement du film diffusé. Un «train des plaisirs», au parcours ponctué de jeux érotiques, les initiera au Kamasutra. Des jeunes gens largement dévêtus remplaceront les traditionnels fantômes sans prétendre effrayer ses passagers. Auto-tamponneuses en forme de sexe, piscine nudiste et même une grande roue seront également au rendez-vous. Bien sûr les sex-shops et restaurants aux menus aphrodisiaques ouvriront grand leurs portes.

Plus sérieusement, un musée retracera l’histoire du sexe au fil des âges et les animateurs feront la promotion du préservatif.

 

Un hôtel construit à proximité

Il faut dire que les frondeurs s’organisent. A leur tête, le conseiller municipal Matheus Erler est entré en croisade: «dans le passé, Piracicaba était connu comme l’ Amsterdam brésilienne en raison de la forte consommation de drogues. Nous pouvons changer cette réalité. Aujourd’hui, nous sommes la capitale de l’humour, de l’éthanol et de la technologie. Nous ne pouvons pas être connus comme la capitale du sexe». 

«Le parc sera conçu comme un espace qui aborde le sexe d’une manière ludique, mais les relations sexuelles y seront interdites. Si les visi­teurs veulent aller plus loin, il y aura un hôtel construit à proxi­mi­té», juge utile de préciser  Mauro Morata qui revendique une approche saine du sexe. Afin d’apaiser les opposants au projet, il souligne également qu’ErotikaLand devrait créer environ 250 emplois.

 

 

 

D’autres projets plutôt osés ont déjà vu le jour dans le monde. Dès 2014, deux artistes new-yorkais avaient créé Funland, une exposition temporaire prenant la forme d’un parc d’attraction dédié au sexe et interdit au moins de 16 ans. En Corée, des statues érotiques aux postures caractéristiques jalonnent le parc de Jeju Love Land.